Seulement dans des livres, comme vous dites. Seulement! Les livres ne peuvent jamais être seulement ; ils peuvent seulement être toujours.
Jeff Noon

2 avr. 2012

But alors, you are french?




 Un samedi passé aux quais du polar avec deux amies, c’est une superbe journée chargée en surprises et en fous rires mais surtout, ça envoyait du lourd, de l’homme, du vrai. 

 Parce qu’il faut reconnaître que quand vous croisez Deon Meyer dans les allées, vous n’avez pas franchement envie d’aller lui jeter à la tronche «are you talking to me?!!!». Il doit certainement frôler les 2 mètres et c’est une masse! Ce qui n‘empêche pas qu’une fois assis, plume à la main, il vous accueille avec un grand sourire et bafouille quelques mots de français pour vous remercier de lire ses romans. 


 Puis, on a trouvé Arnaldur Indridason qui, question taille, n’est pas en reste. Question talent et gentillesse non plus d’ailleurs. Et c’est là qu’on regrette de ne pas mieux parler anglais afin de pouvoir exprimer tout ce qu’on souhaiterait. J’ai songé deux secondes à lui offrir Elliot du Néant (pur bijou dont je reparlerai bientôt) en lui expliquant que ça se passe en Islande et ainsi pouvoir glisser un «Do you know La Volte?»  mais j’ai rapidement abandonné l’idée en me disant qu’il allait me prendre pour une cinglée (si tant est qu’il comprenne un traître mot à ce que je lui aurais dit!), voire appeler la sécurité.


 Côté fou rire linguistique, rien ne vaut Craig Johnson qui se débrouille très bien tout seul pour faire l’animation! Lorsque mon amie lui tend le livre pour dédicace, je me charge de prendre une photo (trouble je sais, on fait ce qu’on peut surtout avec un téléphone car évidemment on avait oublié de prendre l’appareil photo!) et là me remarquant, Mr Johnson finit de signer et demande ce que nous croyons être un «Are you together?». Mon amie, pétrifiée devant l’anglais, bredouille la première chose qui lui vient, c’est-à-dire un «no» super rapide, genre «we are just friends»!! Merci copine, dis tout de suite que je te fais honte! Il nous a fallu cinq minutes pour comprendre qu’en fait, il voulait nous proposer de faire une photo de lui et elle, ensemble!


 Patricia MacDonald super sympa et qui devrait dire à son éditeur Albin Michel de changer sa photo sur ses livres car les cheveux courts lui vont bien mieux. Au sujet de Patricia, c’est l’occasion d’un nouveau fou rire avec mon autre amie (pour une fois que ce n’est pas moi qui fait des conneries!) qui s’était fait dédicacé un MacDonald pour sa mère et alors que nous partons déjeuner, elle nous dit «j’espère que ma mère va aimer, elle était fan des premiers Kay Scarpetta». Et moi de lui répondre «sauf que Scarpetta c’est Patricia Cornwell». Et là, réaction «Putain qu’est-ce que j’ai acheté à ma mère?!». 


 Une petite conférence sur l’histoire de la violence avec Maud Tabachnik, Donald Ray Pollock, Larry Fondation, et Jerry Stahl. Intéressant, surtout Jerry Stahl. Lorsqu’il vous regarde, vous avez juste envie de lui donner tout de suite les clefs de la voiture, votre portefeuille et votre meilleure amie qui vous accompagne avant de vous barrer en courant.

 Et puis soudain, alors qu’on arpente l’allée centrale, mon regard s’arrête sur un auteur en pleine dédicace. Paul Cleave. Alors que mon amie ne retient qu’une seule chose «putain qu’il est beau!», je ne retiens que le fait qu’étant persuadée qu’il ne serait pas là le samedi, je n’ai pas pris mes livres! Qu’à cela ne tienne! Nous revoilà à prendre chacune un poche pour ne pas repartir sans notre petite dédicace. Et en plus d’être beau (oui même moi je le reconnais), il est vraiment gentil. Ou timide. Ou alors lui non plus n’a rien compris à ce qu’on a dit! 


 Question beaux gosses, il y a ce qu’il faut. Marin Ledun, Antonin Varenne, Victor Del Arbol mais surtout celui qu’on a attendu toute la journée Caryl Férey. Mon amie est raide dingue de lui, elle envisage une seconde de le demander en mariage mais se contente de faire tomber sa bouteille d’eau lorsqu’il lui demande si elle l’a déjà lu. Ok, belle entrée en matière mais on retentera le coup une prochaine fois! 


 Côté fille, il y a Elsa Marpeau, plutôt classe il faut le dire. Sinon, il y avait moi mais comme j’étais là incognito, on ne m’a pas vu.
 Sinon en vrac, nous avons vu Michael Connelly et sa file d’attente de 50 mètres, Tim Willocks (encore une carrure impressionnante), Lee Child (mais ils sont tous grands ces états-uniens ou c’est nous qui sommes petites!), Carlos Salem, Philip Kerr, Frank Thilliez, Jacques Expert, Bertrand Tavernier... etc...

On remet ça l’année prochaine avec un appareil photo digne de ce nom et un anglais digne de Craig Johnson!

1 commentaire:

  1. Très beau résumé de cette belle journée! Par contre, je ne savais pas que tu aurais été capable de me laisser à Jerry Stahl!!!
    C'était vraiment le Quai des beaux gosses, surtout Caryl Ferey, ahhhhh... Si je l'avais demandé en mariage, vu ma timidité et ma maladresse, j'aurais sûrement fait tomber la table, les livres & lui avec :-/

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