Seulement dans des livres, comme vous dites. Seulement! Les livres ne peuvent jamais être seulement ; ils peuvent seulement être toujours.
Jeff Noon

23 nov. 2011

Si je suis ton père, qui est la cousine belle-soeur du beau-frère de ta grand-tante?





Ce n'est pas une défaillance de vos yeux.

N'essayez donc pas de piquer les lunettes de pépé.

Ils sont parmi nous et Cédric Delsaux en a la preuve ou plutôt les preuves :

Oui, le chevalier Jedi peut être bordélique.



Oui, Dark Vador aussi a des soucis avec ses ouvriers du bâtiment.




Oui, on avait prévenu C3PO de ne pas jouer avec les allumettes.





Oui, les pilotes de l'alliance aussi devraient être soumis à l'éthylotest.



Oui, on peut être un droïde et se garer comme une quiche.




Et non, les troopers ne savent pas jouer à cache-cache.



8 nov. 2011

Faut pas presser le psytron.




  Le jour où il se voit confier la charge d’Inquisiteur Général, Nicolas Eymerich découvre qu’il y a quelque chose de pourri au royaume d’Aragon. Des enfants à double visage retrouvés morts, par exemple. Ou encore d’étranges apparitions dans le ciel.

  En plus de devoir affirmer sa position, il aura à démêler cette intrigue tandis qu’au 22e siècle, un mystérieux vaisseau voyage dans le temps et dans l’espace pour une mission secrète.
«Les époques se percutent, temps et espace vacillent, alors que Nicolas Eymerich se dresse contre les ennemis de l’Ordre et de la Foi».

  Déjà tentée en 1998, la série des Nicolas Eymerich n’aura jamais connu une publication complète en France. Gloire donc aux éditions La Volte qui reprennent le flambeau ou plutôt la croix.


  Mais pourquoi, me demanderez-vous, devriez-vous vous sentir en joie à l'annonce de cette merveilleuse nouvelle? Pourquoi devriez-vous vous précipiter sur votre plus belle plume pour rajouter ces titres à vos souhaits de Noël, le tout en poussant de petits cris et soupirs de contentement et de ravissement? Et bien, parce que. Je pourrais me contenter de cette réponse mais non, dans ma grandeur d’esprit je vous ai trouvé 10 bonnes raisons pour acheter Nicolas Eymerich à la mode La Volte.

Raison n°1 : parce que c’est un titre de La Volte et si ça ne suffit pas à vous convaincre d’y jeter un oeil, veuillez également vous référer à la raison n°10. (Mais non, je ne suis pas de parti pris!).

Raison n°2 : parce que vous comprendrez pourquoi Evangelisti est un grand nom de la SF. Et en des temps difficiles, rien ne vaut les valeurs sûres pour vous remonter le moral. Car "vaisseau spatial + religieux en costume d’époque + mystères du cerveau", c’est toujours mieux que "crise économique + taxe d’habitation à payer + voisin qui se met à l’accordéon", CQFD. 

Raison n°3 : parce que vous regrettez de ne pas avoir pris physique quantique en première option à la maternelle. Et oui, ça sert pas qu’à pécho!

Raison n°4 : parce que mémé a brûlé votre ancienne édition croyant avoir à faire à un livre satanique. Quelle belle occasion de vous refaire la série avec de superbes couv’.

Raison n°5 : parce qu’il y a du sexe, de la luxure et ... Non! J’déconne! Mais c’est génial quand même. Ok, je vous jure qu’il y a un moment où on voit le mot sein... ou alors c’était saint... mais souvenez-vous de ce que votre imaginaire d’ado pouvait faire juste avec le mot sein.

Raison n°6 : pour avoir à résoudre la question de savoir si on finira par l'aimer ce Nicolas.

Raison n°7 : parce que vous avez aimé l’ambiance du Nom de la Rose mais vous déplorez le manque d’imagination de Umberto Ecco car vous y auriez bien collé un vaisseau spatial au milieu.

Raison n°8 : parce qu’Evangelisti avait déjà compris la formule 2 en 1. C’est de la SF qui se lit comme un polar.

Raison n°9 : parce qu’en 200 pages, Evangelisti vous en donne pour votre argent! L’intrigue, le fond historique, la théorie des voyages dans le temps et l’espace, des personnages intéressants et une forte envie de continuer la série. Et ça tombe bien puisqu'on a déjà la deuxième aventure sous la main!


Raison n°10 : et enfin, parce que n’oubliez pas : achetez La Volte, La Volte vous le rendra.



10 oct. 2011

Catherine Dufour est une déesse . . . devenons ses prophètes.





  A l’occasion de la sortie en poche de L’Accroissement Mathématique du Plaisir dans la collection folio sf (remercions les puissances de l’invisible qui nous ont permis d’échapper à une couv de Jackie Paternoster, oui oui, celle-là même qui avait déjà défiguré Le Goût de l’Immortalité dans l'édition Livre de Poche), parlons un peu d’un de mes auteurs préférés, Catherine Dufour.

  Attention, le texte qui suit est la retranscription librement adaptée d’une conversation entre moi-même et Kiki43, conversation évidemment surveillée par la CIA, le FBI, la DGSE, le MI6, l'ANPE, bref par toute organisation au nom créé par des gens jaloux et dépités de ne pas avoir été embauchés pour Les Chiffres et les Lettres.



-Catherine Dufour est une déesse.

-...hum...

-Non, c’est pas des conneries! Catherine peut tout faire. Catherine est omnipotente. Donc Catherine est une déesse, je ne vois pas d’autres explications. Bon, par exemple, prends L’Accroissement Mathématique du Plaisir. C’est sans conteste le titre le plus accessible de Catherine Dufour. Parce que ce sont des nouvelles. C’est bien les nouvelles.

-Ouais, c’est vrai. J’aime bien quand c’est court.

-Je sais. Ta femme m’en a déjà touché deux mots d’ailleurs.

-...!!rrrrr...

-...euh non, c’était peut-être pas ta femme en fait, je dois confondre mais euh... passons. Revenons à Catherine. Donc L’Accroissement Mathématique du Plaisir c'est tout simplement génial parce qu’il donne une idée de l’étendue du talent de Catherine Dufour. C’est un peu comme un panier garni...

-Y a un saucisson avec?

-...bon ok oublies cette image s’il te plaît. Passons. Disons que lire L’Accroissement Mathématique du Plaisir c’est comme entrer dans un kaléidoscope d’histoires qui sont autant de facettes d’une même image : le talent à l’état pur. 

-Mouais, admettons.

-On y trouve de tout dedans, de la sf, du fantastique, de la fantasy, de la littérature blanche, de l’humour, de la poésie, du trash, du noir, etc...etc... 

Avec l’Immaculée Conception, Catherine sait même aider ceux qui hésitent à avoir des enfants à prendre leur décision. Bon, par contre, c’est quand même déconseillé aux femmes déjà enceintes, surtout celles sensibles genre «mes hormones me poussent à être toute douce, à demander des fraises et à dire des conneries lors de la remise des oscars style je remercie mon amour pour m’avoir donné le plus beau rôle de ma vie». C’est là qu’on se rend compte que pour certaines, être enceinte, c’est réellement une maladie.

Sinon, il y a Je ne suis pas une légende où Catherine prouve que tous les vampires ne sont pas style beau gosse avec le regard par en-dessous et absolument aucune arrière pensée sexuelle. C’est vrai quoi, un vampire sans le sexe, c’est quoi?  


-Notre patron?

-Ok. C'est pas faux. Passons. Il y a aussi un hommage à Poe et comme Catherine est si douée, on a l’impression de lire du Poe. Non, parce que ce qu’il faut que tu saches, c’est que Catherine a vraiment un style très personnel donc quand elle fait du Catherine Dufour, tu la reconnais tout de suite. Tu sais que c’est elle. Mais quand elle se met à la place d’un autre auteur, c’est un peu comme si elle entrait dans sa peau. Ouais c’est ça! C’est comme dans Men in Black, c’est Catherine avec une peau d’Edgar! 

Et puis, il y a un hommage à Bukowski, à Kurt Cobain et un clin d’oeil à Peter Pan et à Alice. Eh! Imagines si Catherine rendait hommage à Bukowski qui réécrirait Peter Pan à la manière de Poe en écoutant Nirvana, assis au fond d’un trou après avoir bouffé du lapin, ça donnerait quoi?

-Parfois tu me fais peur, tu le sais?

-Mais non! Tu dis ça parce que t’es en colère! Tu penses encore à ta femme,...euh bref, passons. Après L’Accroissement Mathématique du Plaisir, pour rester sur l’humour à la Catherine Dufour, il faut lire sa série de fantasy Quand les dieux buvaient qui est une preuve s’il en fallait, qu’il n’est nul besoin d’être anglais pour être drôle.

-Oh mais il y a toi aussi! Ah non, c’est vrai, toi tu ne comptes pas! Si on en croit ta mère, tu viens d’une autre planète. Mais,... tu crois qu’ils reviendront un jour te chercher? Avec E.T, c’était pas si long, non? Si?...Hein? Qu’est-ce que tu en penses? Tu veux qu’on en parle?

-Ok, passons. Donc, avec le cycle Quand les dieux buvaient, Catherine a imaginé ce qui se passait après le «et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants». Bref, on se marre bien et en plus, il y a des princesses lesbiennes, de l’alcool, un sorcier con comme une porte et plein d’autres choses!

                         

-Catherine sait également écrire des romans de pure ambiance. Délires d’Orphée revisite... et bien le mythe d’Orphée, ça tombe bien c’est marqué dessus. Un objet mythique a disparu et Senoufo Amchis va tenter de le retrouver. L’histoire est toute en lenteur ,  l’écriture hypnotisante et on s’y retrouve vraiment dans ces rues sombres et brumeuses.



  Mais sinon, après tu peux passer carrément au niveau supérieur, tu peux toucher du doigt le Beau, le Grandiose! Oui je sais que tu lis en suivant avec ton  doigt! Bref, il faut lire Le Goût de l’Immortalité (Grand Prix de l’Imaginaire 2007 ainsi que Prix Rosny Aisné 2006, Prix Bob Morane 2006 et Grand Prix de la Science-Fiction Française 2007) et Outrage et Rébellion qui sont typiquement le genre de texte «ça passe ou ça casse». Par contre, si ça passe, tu te prends une grande claque. Ce sont des textes exigeants et qui se méritent donc pas pour les lecteurs feignants à qui on doit donner toutes les explications.

-Ça ne me fait pas peur, j’aime quand c’est dur... difficile! Je voulais dire difficile. 

-...

-Et laisse ma femme tranquille! Donc, Catherine...

-Ok. Donc, la construction de ces deux romans est particulière. Le Goût de l’Immortalité est construit comme Les Mémoires d’Hadrien, une longue confession. On apprendra de la narratrice toute sa vie mais surtout sa découverte de son immortalité et du prix à payer. C’est également l’occasion de décrire une société violente et décadente dans laquelle les humains n’ont presque plus de limites à leurs fantasmes et obsessions. Les 4 prix remportés par Catherine pour ce roman devraient suffire à convaincre tout curieux d’y jeter un oeil.





  Outrage et Rébellion quant à lui est la biographie d’un personnage (Marquis) à travers le témoignage de tous ceux qui l’ont connu. Catherine s’est inspiré pour cela du livre Please Kill MeOn suit un groupe d’adolescents enfermé dans une pension de luxe et qui n’a rien d’autre à faire que fumer, baiser et surtout faire de la musique. Outrage et Rébellion, c’est la musique contre la dictature. Bon alors c’est sûr que si tu aimes les bisounours, André Rieu et les histoires qui finissent par «et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants», Outrage et Rébellion n’est définitivement pas pour toi. En revanche, si tu aimes les gros mots, les musiques expérimentales ou si tu es curieux par nature alors n’hésites pas, laisses toi embrigader pour Outrage et Rébellion.



-Tu m'intéresses de plus en plus.

-Sinon, Catherine sait aussi donner de très bons conseils pour écrire un best seller de fantasy et parler de son métier comme personne.


-Ooohhh...

-Catherine sait également répondre aux cons et donner des interviews en ligne ou pas.


-Aaaahhh...

-Catherine sait écrire des postfaces et aussi vous donner envie de ne pas lire Twilight.

-Ouah! Mais...elle sait tout faire cette Catherine!

-Mais c’est qu’est-ce que j’essaie de te dire depuis une heure! Catherine Dufour est une déesse...

-...devenons ses prophètes.



26 sept. 2011

Youpi!!! . . . . N'en jetée plus

Tout le monde connait le film de Chris Marker dont s'est inspiré Terry Gilliam pour son "Armée Des 12 Singes".

Non??

C'est pas grave (à la fin de ce message, allez quand même le voir).

Mais, ce n'est pas de lui dont je vais vous parler (c'est un de mes films favoris, peut-être une autre fois...).


Prenez une demi heure de votre existence pour découvrir le petit bijou qui fait l'objet de cet article, j'ai nommé :

"IT WAS ON EARTH THAT I KNEW JOY" directed by Jean-Baptiste De Laubier.


Sixpack France presents "It Was On Earth That I Knew Joy" Online Premiere on Fubiz from Sixpack France on Vimeo.

De la SF qui parle de nous, les humains, de nos défauts et nos qualités, et surtout d'espoir, d'amour et de la Vie.

De cet incroyable phénomène qu'est la présence de vie sur notre planète.

Pourquoi ici?

Je n'en sais rien.

Pourquoi personne ne vient nous voir?

Nous dire que nous ne sommes pas seuls.

Que tout ça ne résulte pas du hasard.

Que nous ne sommes pas que de minuscules poussières perdues dans l'univers.

Merci Jean-Baptiste De Laubier (aka Para One) pour ce merveilleux hommage à Chris Marker et "La Jetée".


Salut, et encore merci pour le poisson.

Pour K. 

9 sept. 2011

Poussez Madame, on voit le . . . . . . tentacule!!

  Il y a les auteurs étrangers oubliés des maisons d’éditions françaises.


  Il y a les auteurs qui réussissent à vous accrocher en quelques mots pour vous entraîner dans une spirale oppressante et finir par vous relâcher dans une claque.


  Il y a les auteurs qui sont comme une révélation lumineuse dans votre imaginaire littéraire (attention, si vous voyez un grand barbu brillant dans une aura suspecte et vous ordonnant d’éviter de trop regarder la femme du voisin, c’est que vous vous êtes trompés de livre, ou alors que vous avez abusé de substances également suspectes et certainement encore interdites dans notre bon pays, c’est selon).


  Et il y a Lisa Tuttle qui est tout cela à la fois, la barbe en moins cependant. 



  On ne remerciera donc jamais assez Mélanie Fazi et les éditions Dystopia pour nous offrir la possibilité de (re-)découvrir cette auteure avec ce recueil excellent dans son fond et magnifique dans sa forme.

  Lisa Tuttle fait partie de ces auteurs qui savent créer des ambiances avec un rien  (capacité que l’on retrouve chez Mélanie Fazi qui est certainement à ce jour l’une des meilleures novellistes françaises on ne le dira jamais assez).

  Avec une écriture simple et efficace servant une construction bien agencée, Lisa Tuttle parvient dans chacune de ces six nouvelles à peindre une toile de fond et une intrigue en quelques pages. Que ce soit à travers le sujet de la création artistique (L’heure en plus), de la maternité (Ma Pathologie), du langage (Le Remède), ou encore celui de la capacité que possède notre esprit à nous protéger de la réalité (Rêves captifs), Ainsi naissent les fantômes explore le thème de l’enfermement, celui que l’on subit mais aussi celui que l’on s’inflige soi-même.

  L’imaginaire fantastique de Lisa Tuttle est accessible à tous, lecteurs de ce genre littéraire ou pas, car elle aborde les peurs et obsessions communes à beaucoup d’entre nous.

  Alors soyons clairs et n’ayons pas peur des mots : chaque nouvelle justifie à elle-seule l’achat de ce recueil. 


  Alors six nouvelles?... et bien ce sont six bonnes raisons de tomber amoureux de Lisa Tuttle


7 août 2011

SUCE-MOI ET ENTRE . . .


... Non, il ne sera aucunement question d’une activité nécessitant une reptation verticale ainsi que de bonnes rotules! Non, non, non, pas de ça chez moi monsieur!... Mais sinon...euh... votre femme, des nouvelles?

     

Oskar est un enfant solitaire, souffre douleur de trois crétins de sa classe et accessoirement fasciné par les assassins. Lorsque Eli vient emménager dans l’appartement à côté du sien, la solitude de Oskar semble trouver son alter ego. Mais Eli a de bonnes raisons de vouloir être seule. Car Eli a un secret.

Au delà de revisiter le thème du vampire, Laisse-moi entrer est avant tout un roman qui aborde de multiples thèmes comme l’obsession de la mort, la misère sociale et la solitude, autour d’un axe central, la troublante histoire d’amitié/amour entre deux adolescents.

Si au début Eli est le personnage le plus mystérieux, Oskar se révélera être le plus perturbant. Lorsqu’il est la tête de turc de son école, on ne peut que ressentir de la compassion pour lui. Mais son rapport à la mort est dès le début inquiétant jusqu’à virer parfois au malsain. Et pourtant, il reste attachant et toujours émouvant.

L’écriture de Lindqvist est brute de décoffrage à l’image de celle de beaucoup de nordiques. Il n’y a que l’essentiel. Même les dialogues sont épurés ce qui contribue à créer une ambiance qui de froide  va devenir étouffante.

Lindqvist a eu l’intelligence de ne pas écrire un énième roman de vampire mais un roman sur les relations qui peuvent se tisser entre les gens, avec dedans, ce que l’on devine être un vampire.

Pour la petite anecdote, Lindqvist s’est inspiré du titre d’une chanson : Let the Right One Slip In de Morrissey.

Laisse-moi entrer a bénéficié de deux adaptations cinématographiques. L’une à laquelle l’auteur a lui-même participé : Morse réalisé par Tomas Alfredson.





L’autre, une espèce de remake hollywoodien comme ils savent si mal le faire quand ils trouvent un film bien : Laisse-moi entrer réalisé par Matt Reeves. 



Morse est tout simplement magnifique pour tous ceux qui aiment les films d’ambiance. La contribution de l’auteur au scénario y est sans doute pour beaucoup car Morse reprend la substance même du livre. L’ambiance est à l’égale de celle du livre, oppressante.

Tout est dans la sobriété. Là où la version hollywoodienne surjoue le côté film d’horreur avec voix de monstre, sursaut de musique à faire péter le pacemaker et étalage de viande, dans Morse, le seul regard de Lina Leandersson suffit à vous glacer et le bruit lorsqu’elle se nourrit à vous filer la nausée. 

Quant aux deux acteurs principaux, ils sont tout simplement magistraux. Oskar a ce côté complètement distant et parfois déconnecté de ses propres émotions. Et Eli est le symbole même de l’androgynie.



Laisse-moi entrer enlève à Morse tout ce qui en faisait l’intérêt. Oubliée l’androgynie de Abby/Eli, oublié le côté malsain d’Owen/Oskar, oublié le rapport à la sexualité.

Laisse-moi entrer se retrouve n’être finalement majoritairement qu’un copier-coller des scènes de Morse pour un résultat médiocre. L’actrice est fade et l’acteur s’il n’est pas complètement mauvais a tendance à surjouer.

Ce film inutile et parfaitement oubliable n’aura qu’un seul intérêt : ah ouais! Il neige au Nouveau-Mexique!




17 juil. 2011

In God we trust . . . . . . ou pas





«L’heure était venue de fouetter le dieu.»


Après cette première phrase à l’efficacité redoutable, Scalzi nous offre 150 pages d’une densité impressionnante.


Métaphore sur la place de la religion dans la vie des Hommes, Deus In Machina est un texte qui malgré sa taille, est truffé d’idées. Du fonctionnement du vaisseau à son organisation sociale en passant par le système des «Talents» (sorte de médaille octroyée par le dieu et accordant à son possesseur pour la durée où il la porte un pouvoir en particulier), Scalzi réussit également à créer des personnages intéressants à la psychologie plus approfondie que dans bien des romans pouvant servir de cale à la tour Eiffel.

L’opinion de l’auteur sur la religion est tranchée ce qui ne l’empêche pas de poser la question de la foi dans son acceptation la plus large.

Sans compter que l’objet est beau, la couverture réussie (ce qui est suffisamment rare en ce moment chez l’Atalante pour le signaler), alors pour la modique somme de 10 euros, pourquoi se priver de ces 150 pages de plaisir?

Comme quoi, ce n’est définitivement pas une question de taille mais de Talent.